Rédactrice en chef de la publication lifestyle ENCORE !
Gaëlle, qui es-tu ?
Petit portrait impressionniste, en 4 questions pour une belle personnalité qui voit la vie en vert tendre.
Quelle mouche t’a donc piquée, toi la communicatrice du luxe, pour te lancer dans le projet d’une fable écologique ?
Tu sais, j’ai grandi entre Neuchâtel et le Valais et mes souvenirs d’enfance sont ponctués de repas dans la guérite au milieu des vignes, de balades le long des bisses, de vendanges entre cousins.
Mon grand-père élevait aussi des vaches et je garde encore en bouche la saveur du premier lait qu’il nous faisait boire…
Alors j’ai beau être devenue une citadine, je garde mes deux pieds ancrés dans la terre. Je me nourris, je me remplis de la nature.
Quant au domaine du luxe, pour lequel je travaille régulièrement, je suis surtout sensible aux émotions et au savoir-faire qu’il y a derrière les créations. J’entretiens un rapport résolument sentimental aux objets.
Et te voilà donc en train de décoder les mystères de la nature pour les enfants…
Tout est parti de discussions avec ma fille, Jade. Quand elle était toute petite et m’interrogeait sur mon métier, je lui expliquais que j’écrivais des histoires pour les grands. Et soudain, il m’est apparu comme évident d’en écrire aussi pour les petits. J’ai eu envie de partager avec elle – et avec les enfants de sa génération – l’enchantement que j’ai connu en grandissant au grand air.
Pour un enfant, il suffit de trois arbres pour qu’il puisse se construire un royaume…
C’est important, pour moi, de contribuer à ce lien magique qui nous lie à la nature, d’essayer de
comprendre – et faire comprendre – à quel point nous les humains pouvons nous inspirer des modèles qu’elle nous propose … Nous avons tant à apprendre d’elle !
Comment as-tu fais pour t’assurer la crédibilité scientifique?
Comme une journaliste, j’ai rassemblé beaucoup de documentation auprès de sources fiables, d’organisations reconnues.
Je suis aussi juriste de formation, alors j’y ai mis toute la rigueur à laquelle j’ai été entraînée.
En fin de parcours, j’ai aussi donné mon texte à relire à des passionnés de la nature, comme par exemple le bûcheron du Domaine du Château de Vullierens. Sur ses suggestions, j’ai par exemple rectifié quelques passages sur l’art du jardinage et la nécessité de l’intervention humaine dans le paysage.
Je ne voulais pas que les enfants se mettent à hurler à la vue d’un sécateur !
Portes des Iris, ce merveilleux jardin entre Lausanne et Genève, en balcon sur le
Léman, joue un grand rôle dans ton imaginaire…
Effectivement, nous nous y sommes mariés, avec Vincent et je suis très sensible à l’énergie flamboyante que dégage ce lieu.
D’ailleurs nous avons souhaité une cérémonie en plein air, car la nature
incarne pour moi, pour nous, la réalité d’une force supérieure.
Mais outre ce jardin exceptionnel, j’aime profondément aller en montagne. Pour m’y immerger dans le calme, mais aussi dans une idée de grandeur et de puissance.